mercredi 31 décembre 2014

Test de la Garmin Forerunner 920XT


Dans ma boite à bonnes résolutions dormaient depuis quelques temps déjà quelques articles à écrire.
La réception aujourd'hui de la Garmin Forerunner 920XT m'a enfin décidé à m'y remettre.

Alors évidemment, ce ne sera pas le premier test sur cette montre que vous pourrez lire sur internet. Dcrainmaker en fait un test très complet par exemple. Aussi, vais-je m'attacher à faire un test centré sur les points que je trouve les plus importants dans ma pratique du triathlon. Pas de longue description du contenu de la boite ou des fonctions exotiques au programme donc. Du concret, rien que du concret. Tout ce qui, je l'espère, vous permettra de vous décider ou non pour l'adopter comme partenaire de votre sport favori.

Episode 1 : Premières impressions

Légère. Oh, comme elle est légère. Ancien possesseur de l'Ambit 2 saphhire, je suis tout de suite épaté par ce que j'estime être une qualité. Mon poignet se souvient des vibrations de la route et des petits coups de boutoir de l'Ambit à chaque cahot...

Plastique. Oh, comme elle est plastique (j'ai failli dire plastoc). Là encore, le contraste avec l'Ambit 2 Sapphire est immense. Impossible de prendre la Forerunner 920 XT pour une montre de soirée. C'est une bonne vieille montre de sport des familles.

Un bracelet fabuleux. Alors là, Garmin a tout compris. Le bracelet est ultra souple et bien articulé. Le réglage convient tout de suite parfaitement. Sur l'Ambit 2 Saphhire (mais il va finir par nous lâcher avec sa Suunto ?) il me fallait jongler entre deux positions : une position serrée pour le sport afin que la montre ne bouge pas et une position plus lâche pour le reste du temps afin que la main ne gangrène pas.

Esthétique générale et adaptation au poignet. Très bien, vraiment. J'ai un poignet minuscule et la montre me va parfaitement. Les femmes qui liront ce poste pourront d'ailleurs s'en servir de référence tant il vrai que mes articulations sont assez semblables à des articulations féminines par leur finesse.
Puisqu'on parle de finesse, là encore c'est très bien. La 920XT n'est pas aussi fine qu'une montre normale mais elle ne fait vraiment pas "GPS de voiture mal déguisé en montre-bracelet".

Bip.bip.bip. Les premières navigations dans l'interface, une fois l'irritante tonalité des touches enlevée, est sans surprise. C'est du Garmin, j'y retrouve tout de suite mes petits. Certains peut-être n'aimeront pas. Personnellement je n'avais jamais réussi à me faire à l'interface Suunto. J'imagine qu'il s'agit là d'un équivalent de la grande distinction entre amateurs de macs et fans de PC. Chacun estimant son système plus ergonomique que celui de son adversaire.

En guise de conclusion de cette toute première partie, le suivi d'activité m'indique déjà 388 pas alors que j'ai dû parcourir 100 mètres à tout casser. Alors soit j'ai de toutes petites foulées, soit il s'agit vraiment d'un gadget un peu inefficace. L'expérience nous le dira...

Episode 2 : Mode running

Comme un enfant qui vient de recevoir son nouveau jouet et malgré une contracture dorsale et des ligaments douloureux (mon dossier médical complet sur simple demande), je suis sorti le 1er janvier pour essayer la Garmin 920XT en mode running.

Temps d'acquisition des satellites :
Premier constat : la montre trouve les satellites en un rien de temps : 20 secondes la première fois à la fenêtre de chez moi et 5 secondes à peine en conditions normales (cad dans la rue). Je l'avais auparavant synchronisée sur garmin connect pour qu'elle soit à jour de l'éphéméride des satellites.

Précision des données satellites ;
Option Glonass activée, j'étais curieux de voir si la Garmin 920XT serait en mesure de donner une allure instantanée valable. Après quelques minutes de course, la conclusion est sans appel : l'allure instantanée varie sans arrêt et ne me sert à rien. Je sais que beaucoup de coureurs (la majorité ?) se contentent de l'allure moyenne pour caler leur rythme de course mais ce n'est pas mon cas : j'aime avoir une idée précise et en temps réel de mon allure.
Couplée au footpod, le désagrément disparaît. A noter que le footpod permet de connaître, au même titre que la ceinture HRM, la dynamique de course (oscillation verticale, temps de contact au sol, longueur de la foulée). Si comme moi vous avez déjà une ceinture cardiaque classique et un footpod, économisez donc les 50 euros de la ceinture HRM...
Une chose encore que j'avais déjà lue : les valeurs d'allure sont arrondies à secondes près. C'est un peu irritant mais pas si gênant que ça quand on sait qu'avec un footpod la précision après calibrage est de l'ordre d'1 %.

Footpod et Garmin 920 : Du divorce dans l'air
C'est en allant courir aujourd'hui et en m'étonnant de voir des fluctuations sur ma vitesse instantanée que je me suis rendu compte d'une chose absolument aberrante : quand le GPS est branché en même temps que le footpod, la vitesse instantanée est celle du GPS. Et aucun moyen de choisir le footpod comme source de vitesse instantanée (c'était pourtant possible sur la 610). Le footpod ne sert donc pratiquement plus à rien : à peine fournit-il quelques indications de cadence à ceux qui n'ont pas de ceinture HRM (dont moi).
C'est à n'y rien comprendre. C'est un recul tout à fait ridicule de la part de Garmin. Pourquoi changer quelque chose qui fonctionnait bien en réduisant les possibilités du matériel et de ses périphériques.
Garmin, Garmin, une petite mise à jour ?

Synchronisation des données :
C'est peut-être ce qui m'avait décidé à prendre la 920 au prix fort au lieu d'un 910 d'occasion : la synchronisation des activités. Car entre la 610 et sa synchronisation ANT+ capricieuse et la liaison par câble de mon Edge 800, je n'avais pas été très satisfait de ce point jusqu'à maintenant.
Avec la 920, que ce soit en Bluethooth avec l'application Garmin Connect Mobile ou en Wifi à la maison, la synchronisation se fait automatiquement et sans anicroche. Je reçois ma notification Strava  (oui, j'ai lié mon compte Garmin Connect à Strava) avant même d'avoir dit ouf.

Episode 3 : Mode sommeil

Le suivi des activités permet entre autres le suivi du sommeil. Un seul impératif : porter la montre la nuit. J'ai testé : c'est rigolo. Je ne sais pas trop comment analyser les différents pics de mouvement mais en tout cas cela me permettra d'avoir sur la semaine un récapitulatif de mes heures de sommeil. Gadget donc mais marrant.

Episode 4 : Mode natation

Mon piètre niveau de natation ne me permettant pas pour l'instant de tirer profit de l'ensemble des informations récoltées par la Garmin 920XT, je vais me contenter de faire un focus sur deux points : la détection de la nage et le comptage de la distance parcourue.

La détection de la nage n'est pas mauvais. Il n'est pas parfait mais dans l'ensemble ce n'est pas si mal. Et puis j'aime assez quand il affiche 25 m de brasse en 15 secondes (alors qu'il s'agissait en réalité de 15 secondes de récupération au bout du bassin). Je crois que ma Garmin essaie de m'encourager.

Le comptage des longueurs est quand même la bonne surprise du jour : sous réserve de ne pas changer de style de nage en plein milieu de bassin et de ne pas oublier de lancer l'activité (ce qui ne m'arrive JAMAIS), la Garmin 920XT est performante.

Pour terminer sur le mode natation, une petite blague du manuel d'utilisation que je cite de mémoire : ne pas appuyer sur les boutons quand la montre est immergée. C'est vrai ça, quelle drôle d'idée pour une montre de triathlon...

A suivre...

mardi 2 décembre 2014

Test des sur-chaussures GripGrab Arctic


Si comme moi vous avez froid à la simple évocation du mot hiver, vous savez dans votre chair à quel point les pieds, fort utiles au demeurant pour pédaler ou courir (voire simplement marcher) sont soumis à rude épreuve dès que le thermomètre descend sous les 5°C.

Mais avant d'investir dans une paire de sur-chaussures, vous aurez probablement essayé, Gripsou que vous êtes, un certain nombre de méthodes artisanales : 5 paires de chaussettes (prévoir 3 tailles de plus pour les chaussures), tartiner ses pieds de graisse, emballer ses chaussures dans du papier aluminium ou que sais-je encore. Je suis passé par là et je sais maintenant qu'elles sont toutes aussi inefficaces qu'inesthétiques.

J'ai donc décidé, à mon corps défendant, d'investir dans une paire de sur-chaussures : les GripGrab Arctic.
Pourquoi ce modèle en particulier ? C'est le seul que j'ai trouvé à l'époque combinant les avantages du néoprène avec la chaleur d'un revêtement intérieur gratté (le fabricant appelle ça des "fibres creuses" moi j'appelle ça "de l'intérieur de sweet-shirt", je suis sûr que ça vous parle).





Enfilage

Je fais du 41 (petit pied gros braquet dit-on dans le milieu de cyclisme) et j'ai commandé du 42-43. Heureuse initiative, les sur-chaussures rentrent tout juste, en forçant juste ce qu'il faut.

La fermeture éclair est solide et un scratch intérieur plus un scratch extérieur (qui tient la fermeture éclair en position haute) permettent une excellente étanchéité côté talon.
Une fois enfilées, les sur-chaussures se font oublier. Elles ne gênent quasiment pas l'accrochage des cales dans les pédales automatiques (testées avec des cales SPD) et permettent de marcher comme d'habitude avec des chaussures de vélo (amis pingouins, bonsoir).

Isolation thermique

Après environ 200 km de route avec des températures comprises entre 5 et 10 °C, parfois accompagnées d'une pluie fine, j'ai été tout simplement bluffé par l'isolation thermique de ces sur-chaussures. C'est simple, j'ai totalement oublié mes pieds. Et s'il y a un endroit du corps qui se rappelle à notre bon souvenir quand il a froid, c'est bien le pied.
Je me suis toujours senti à la température idéale depuis que je les porte, à 5 comme à 10°C d'ailleurs. Pas de sur-chauffe à l'horizon non plus.

Etanchéité 

Difficile de me prononcer, uniquement testées sous une pluie fine pour l'instant. Et j'espère bien ne pas pouvoir me prononcer sur ce point trop tôt !

Durabilité

Alors là ma bonne dame, de qui se moque-t-on ? Après 200 km, les sur-chaussures sont déjà partiellement déchirées sous le pied. C'est totalement incroyable. Si j'avais pris du 35-36 et tiré comme une mule pour les enfiler avant chaque sortie j'aurais compris mais là, c'est tout simplement inimaginable.
Une petite photo pour illustrer le phénomène :


Verdict

Relativement chères, dans les 35-40 euros de mémoire, les GripGrab Arctic fonctionnent parfaitement MAIS (c'est un grand mais) elles sont aussi durables qu'un éphémère.
En écrivant ces lignes, je me demande si le fait que j'utilise des pédales SPD d'un côté-plates de l'autre n'aurait pas accéléré cette détérioration en mettant en contact des parties métalliques avec le néoprène des sur-chaussures. Je mène l'enquête et vous livrerai rapidement mes conclusions.

SHIMANO Paire de Pédales Auto/Plates M324

Mise à jour : 

Etant donné l'endroit où les sur-chaussures viennent se poser sur les pédales, il y a peu de chances pour que la pédale soit en cause pour l'usure prématurée.
La preuve en photo : La partie usée semble assez loin derrière la pédale.